à propos
Oléronnaise, petite fille d'ostréiculteur et de marin pêcheur, l'île d'Oléron a toujours été un refuge, un écrin, une passion.
Cette île que les oléronnais essaient toujours de dompter, de cloisonner, de canaliser offre une nature brute et envoûtante, empreinte de couleurs apaisantes mais lumineuses.
Les vues aériennes de l'île d'Oléron sont l'œuvre invraisemblable d'un colosse où s'enchevêtre une multitude de nuances minérales et où résonne le dur labeur de nos ancêtres.
La magie, les couleurs et l'harmonie qui y règnent, offrent une alternance architecturale, sculpturale et sauvage unique: entre claires et mer, écluses à poissons et horizon houleux.
Petite fille aussi de tailleur, j'aime à l'instar de mon grand-père confectionner, créer,
“La terre vibre, les couleurs dansent et la surface ondule.”
associer, dissocier, assembler les teintes et les formes pour ajuster le patron de la vie et apprivoiser le fil du temps.
Et puis il y a eu une rencontre en 2009 avec un ami australien écrivain et historien M. Peter Grose. Découvrir sa collection privée de peintures aborigènes fut un vrai choc, une révélation. L'art aborigène m'a éveillée.
Cet art ancestral invite à une lecture graphique, artistique quasi musicale de son environnement, conjugue l'immensité à l'infiniment petit, réveille nos sens, nous transmet le rythme et la cadence de leur vie, se fait le messager de légendes et témoigne de leur mémoire. La vision aérienne de leur territoire pourtant imaginée mais troublante de réalité et de justesse me bouleverse.
Ces points qui remplissent la toile, déclinés, enchevêtrés ou alignés m’ont éveillée à la magie et à la musicalité de mon propre territoire.
Loin de leurs symboles, de leurs couleurs et de leur culture, je n’ai gardé que le point.
Dans mes peintures, je veux le mouvement de la houle, les nuances minérales et le graphisme de ma région.
La terre vibre, les couleurs dansent et la surface ondule.
Christelle Dubois
Artiste-Peintre